Le RSA…

    Parti d'une bonne intention, il n'a pas fini de faire des remouds quant à son financement. Aujourd'hui encore, la nouvelle taxe de 1,1% des revenus du capital sera-t-elle prise en compte pour le bouclier fiscal ou non ?  Quoi qu'il en soit, cette taxe devrait financier cette allocation à hauteur de 1,5 milliard d'euros sur les 13 milliards de son budget. Les revenus issus des contrats d'assurance vie, d'actions, de revenus financiers y seront assujettis.

    12 millions de français ont une assurance vie et une étude de l'INSEE de 2004, certes ancienne, mais pouvant servir de référence, montrait qu'un tiers des ménages possédait un tel contrat, et que pour 40,3% de ces ménages la personne de référence est un ouvrier qualifié et pour 38,6% c'est un employé. Et pour eux pas de problème de bouclier fiscal ! sans commentaire….

    Lors des premiers communiqués concernant le financement du RSA, la diminution  la Prime Pour l'Emploi avait été évoqué avant d'être abandonné…Mais à regarder de plus près les condition de l'octrois de cette allocation, le mot "abandonné" me parait pas de circonstance… Selon une information journalistique (Ouest France), le RSA sera considéré comme un acompte de la Prime Pour l'Emploi. Cette allocation mensuelle sera déduite l'année suivante de la PPE ! Pas de cadeau….

    Certains, sans condamner la réforme, pointe du doigt le risque d'une augmentation du travail à temps partiel. En attribuant le RSA dès la 1^ère heure de travail, les employeurs peuvent être encourager à ne proposer à ces bénéficiaires des emplois à temps très partiel. Surtout quand on sait que dans les services à domicile la durée moyenne hebdomadaire de travail est de 8 heures.

    Comme le chômeurs refusant une "offre valable", le bénéficiaire du RSA pourra faire l'objet de sanctions… mais un employeur qui abuse du système du RSA, en ne proposant pas des emplois décents existe-t-il des sanctions ? ….

Le 7 octobre 2008 c'est la journée mondiale pour le travail décent.